Oui j'ai le culot de proposer l'essai d'un 50...
Donc on démarre la bête, pas besoin de pousser, en deux coups de pédale c'est fait. Le quartier est réveillé par l'authentique bruit de meule rognant l'acier, cela d'autant plus que le pot est aussi vide que les canettes laissées à l'abandon dans un car de supporters un soir de défaite...
La prise en main n'a rien à voir avec la moto, pour un habitué des gros pneus, c'est un peu flottant, mais on s'y fait vite, et madame sait se faire apprécier, et se révèle même confortable avec sa selle large. Pas besoin de se crisper sur le guidon, ça tourne tout seul.
Le seul souci sont les ralentisseurs, la suspension étant limite face à ces choses qui n'existaient pas en France en 1973, encore moins sur les routes de Nouméa où mon père, officier radio pour le compte de l'ORSTOM la conduisit avant de la ramener dans ses bagages en métropole.
On a le loisir d'allumer le feu ou de l'éteindre, une jauge filaire dans le réservoir, et en guise de réserve le débrayage qui permet de faire du vélo avec en cas de panne. Bref une vraie sportive. Garder les pédales peut s'avérer utile dans les côtes, car la madame peut peiner un peu et torturer un deux temps peut être un mauvais pari.
Ses points faibles sont un mauvais vieillissement de certains composants (ils ont 42 ans quand même!!!): J'ai du remplacer la bobine haute tension qui est souvent à l'origine de non démarrage à chaud, mais d'autres collègues ont également pointé la génératrice, bobine basse tension et condensateur...
Attention aux pièces dites adaptables, ils vous faut parfois... les adapter, comme je viens de la faire pour le fil de bougie fourni avec ma bobine...
Bref si vous voulez une petite ancienne bien sympa, c'est celle-là qu'il vous faut... Quant à sa valeur, elle est surtout sentimentale...