Installation d'un ampèremètre.

Comme chacun sait, nombres d'anciennes, surtout quand elle étaient haut de gamme étaient très fournie en équipement et souvent cet équipement comportait un ampèremètre intégré à la moto.

Cet outil, souvent tombé en désuétude allez savoir pourquoi, est intéressant pour le motocycliste: Il peut suivre en fonction des équipements sollicités le comportement électrique du circuit de charge et l'intensité délivrée par sa batterie et ainsi être averti si l'un de ces éléments lui frommente une panne dont la plus courante est la batterie qui ne tient plus la charge ou se met en court-circuit (vécu) ou tout simplement trahit un courant de fuite sur la moto.

Parti pour des soufflets , je n'ai donc pas pu résister à ce charmant objet produit chez nos amis anglais par Wassel


- Pour commencer débrancher la batterie et localiser à l'aide du schéma le fusible principal ou ce qui en tient lieu.
- Vérifier de quel côté du boitier du fusible se trouve la sortie vers le circuit d'alimentation et où se trouve le fil en provenance de la batterie.
- Considérer le fil reliant le fusible à la batterie, fil qui ne doit pas être directement connecté au démarreur si la moto en est équipée
- L’ampèremètre se pose en série sur ce fil juste derrière le fusible principal comme sur ce schéma fourni par un collègue pour ma moto:
sur ce schéma, l'installation profite de connecteurs existants:
- J'ai dessoudé le fil côté batterie du fusible principal pour greffer un premier fil plus long dessus, utiliser au moins du 4 mm² pour éviter la chauffe du circuit
- Sur le fil que j'ai ôté, j'ai fait une épissure soudée sur mon second fil (plus long lui aussi).
- Ces fils sont équipés à leur extrémités de causses rondes que l'on enfile sur les bornes de l'ampèremètre où ils sont maintenus en place par des écrous.

Le trajet des fils se fait en fonction de votre point d'installation. Perso, j'ai monté un support sur le côté.

Le branchement s'effectue dans le sens "direct" du courant (en inversant le bornage) pour pouvoir indiquer correctement la charge ou la décharge:

La borne "côté moins" se connecte au fil venant de la borne positive de la batterie, celle côté plus reçoit le fil allant vers le fusible principal.
- Quand la batterie se décharge, l'aiguille tendra ainsi vers le -
- Quand le circuit de charge tourne, l'aiguille tendra vers le +

Au fur et à mesure de la route, l'aiguille atteint l'équilibre entre décharge et charge et se stabilise au zéro ou légèrement au dessus.

Quoique plus basique, ma RD200 est équipée d'un dispositif de contrôle de charge très répandu sur les vraiment anciennes : un voyant rouge ! Si c'est allumée, ça décharge, si c'est éteint ça recharge, et si c'est entre les deux, le ralenti est trop faible ou les charbons de la dynamo sont HS !

Et comment se fait la mesure pour allumer ou non le voyant?

L'ampèremètre était courant sur les moteurs équipés de dynamo, avec les alternateurs à rotor bobiné alimenté par la batterie il y a une fiche sur l'alternateur pour le voyant, sur ceux à aimants permanents il n'y a pas de fiche.
Max

Stephan Ar CG a écrit:

Et comment se fait la mesure pour allumer ou non le voyant?

C'est simple la lampe est alimentée par deux fils, un positif et un qui va au régulateur, quand le générateur ne fourni pas de courant, le régulateur met le fil à la masse ce qui allume la lampe, quand du courant est produit, le regul envoie du positif, la lampe reçoit du positif dans les deux fils donc elle s'eteint

Ce dispositif indique que le générateur fonctionne bien mais ne renseigne pas sur l'état de la batterie

Simple, mais ingénieux en effet J'avais parfois remarqué ce voyant rouge allumé au contact et qui s'éteignait ensuite, mais sans savoir son fonctionnement.

Et le quel des deux systèmes l'a emporté sur l'autre au final?

Les ampèremètres étaient utiles avec les dynamos moins performantes que les alternateurs elles permettaient de contrôler la quantité d'électricité consommée, le simple voyant de contrôle de charge s'est généralisé ensuite.

Une autre chose, sur les motos anglaises en particulier, les ampoules avaient tendance à claquer avec les vibrations, l'ampèremètre lui était plus costaud