Les origines des usines Terrot se trouvent en ... allemagne. Son fondateur, Charles Terrot était un ami de Gottlieb-Daimler. Pourtant, sa première activité sera la construction de métiers à tisser. Tout ceci ne le prédestinait pas à devenir un des plus grands constructeurs de motos françaises.
Vers 1890, Willhem Duttlinger, gendre de Charles Terrot décide de venir s'installer à Dijon pour y fabriquer des bicyclettes.
Dans la logique des choses, Terrot passa ensuite à la fabrication de tricycles et d'automobiles, avant de concevoir ses premières motos en 1902. Terrot est alors un assembleur astucieux et hétéroclite qui utilise des mécaniques éprouvées Françaises, telles que : Bruneau, Faure, Givaudan et même une tentative A.Z. (pour Amstoutz) de Besançon; ou Suisses, avec Henri et Armand Dufaux, qui deviendra M.A.G.
Terrot devient constructeur à part entière dès son association avec Zedel de Pontarlier, en 1908, et l’apparition de moteurs spécifiques estampillés Terrot-Zedel.
Dès le début de la première guerre mondiale, les origines allemandes des Ets. Terrot & Cie vont lui coûter cher, puisqu'elle est mise sous séquestre.
En 1920, elle sera mise aux enchères. Guillaume Duttlinger, fils du fondateur essaie bien de racheter sa marque, mais c'est Alfred Vurpillot et son réseau d'investisseurs qui vont l'emporter.
Ces derniers achètent Terrot à peu près en même temps que Magnat-Debon et les productions des deux firmes seront, à partir de ce moment progressivement regroupées et uniformisées.
250 "Compétition" 1932 - Doc. Marc BonifaceLa production est relancée avec des motos de grosse cylindrée, équipées de moteurs JAP, puis Terrot et les affaires marchent très bien, puisqu'en 1930 il est premier constructeur français avec 100.000 motos produites et 1.800 ouvriers.
La marque est par ailleurs très active en compétition, particulièrement avec les "CP" qui feront retentir pendant longtemps les couleurs de la marque.
Mais la "grande crise" arrive, qui affectera toute l'économie mondiale.
BMA "VM" de 100 cc, 1932Les ventes de motos de luxe périclitent et la principale activité de la marque devient la production de "BMA" et de ... poussettes.
750 VA 1934Cependant, à partir de 1934, un marché passé avec l'état pour la fourniture de motos aux armées va relancer la production de grosses cylindrées (ou, du moins, ce qui était alors considéré comme tel) avec les 350 HST et 750 VATT (TT pour tout-terrain) bicylindres en "V", elles-mêmes dérivées des 750 VA.
Mais après cette deuxième guerre, le pouvoir d'achat est faible et les petites cylindrées sont à nouveau reines. Malheureusement pour Terrot, sa 125 ETD ne connaîtra qu'un faible succès par rapport à celles de la concurrence : Motobécane et Peugeot, principalement.
500 RGST 1949Terrot continue cependant de produire ce qui restera une "grande classique" : La 500 RGST.
Après les disparition de Jean, et d'Alfred Vurpillot, les guerres intestines concernant la prise de pouvoir de la société en érode les finances.
En 1959, Indènor (Peugeot) reprend la marque Terrot pour en arrêter définitivement la production en 1961.
1902 HERDTLE-BRUNEAU - (Paris)
Moteur Herdtlé-Bruneau monté sur une Georges-Richard