Jadis dans un temps passé, mon oncle passionné de motos depuis sa tendre jeunesse, et qui au passage a possédé une 250 TS mais jamais de 125, a récupéré/acheté deux 125 TS pour en faire une. C'était probablement il y a un peu moins de 20 ans. La moto a été utilisée par son fils pendant quelques temps, il est parti en vacances avec (bon évidemment pas loin
), et puis la moto a été remisée dans une grange et oubliée.
Et à force de lui reparler de la moto, qui m'avait tapé dans l'oeil, et à ma grande suprise, il a décidé de me l'offrir pour mes 30 ans. A ce moment, la moto n'avait pas tourné depuis plusieurs années, et du coup, il y avait un peu de boulot pour la remettre en état.
A noter que moi, la moto, ça n'a jamais été ma passion. Un intérêt tout au plus. Mais la MZ 125 TS m'avait tapé dans l'oeil, et pour une raison difficile à expliquer, c'était elle et pas une autre. La mécanique non plus c'était pas non plus mon truc, mais quand on a un objectif et qu'on est curieux, ça aide. Je fais partie de la tranche d'age qui a eu le permis AL en cadeau bonux du permis auto, du coup, ça simplifiait aussi les choses.
J'ai donc commencé à démonter le carburateur, le réservoir, les capots, et nettoyé le tout, mis de l'essence, et kické kické kické... mais ça n'a pas pété.
Sur le conseil de mon oncle, j'ai pu lire dans le manuel que le clou avait une position "poussette", ok, on va pousser. J'ai poussé... ça n'a pas pété. On a ensuite essayé en descente, puis repoussé dans l'autre sens, et re-descente... mais ça n'a pas pété, même pas une seule compression, rien... nada.
Donc ensuite on a attaché le guidon à une corde et on a tiré, sur des kilomètres... idem... n'a pas pété.
Du coup, on a fait deux choses qui ont probablement changé la donne : on a changé la bougie, et on a installé une batterie.
Et là, le miracle se produisit, elle péta, en descente, et ce fut alors le début de l'exploration des environs façon explorateur d'un nouveau monde... à deux roues motorisé!
... et les pannes ...
Etrange paradoxe, de la belle moto que j'adore, et à qui je mettrai bien le feu quand elle me plante au bord de la route en agonisant dans Boooooooooooooooo tout aussi triste que navrant, après avoir déçu votre dernier espoir de redémarrage en essayant de transformer les derniers km/h en explosion salvatrice.
Bon ben, retour à la maison en poussant. Démontage du carbu, et découverte de salissures dans la cuve... qui ont donc invariablement bouché le pointeau et l'alimentation en essence... Nettoyage, poussette en descente, ça re-pête! Bravo la technologie!
Du coup, petit tour du village à allure modérée pour la remise en confiance, ça a l'air d'être bon.
Du coup, allez, go pour une ballade un peu plus "osée", une petite vingtaine de kilomètres dans la campagne alentour...
et re-Booooooooooooooo....
Bon, après ça je suis toujours parti avec mon téléphone, et éviter de pousser. Avec mon papa, on avait bien réussi à prendre nos marques pour le remorquage.
Je pense qu'à un moment donné, j'ai fait plus de kilomètres en poussant, en descendant des côtes ou en étant tracté qu'au moteur. (j'exagère à peine).
La lecture de quelques forums m'a enseigné une technique pour nettoyer le réservoir, la source alors identifiée de tous mes problèmes. Une chaîne, on secoue comme un shaker, on vide et on recommence, tant que l'essence qui sors n'est pas aussi claire que l'essence qui entre. A noter que le filtre intégré au robinet d'essence était manifestement inefficace.
Ouf! Libération, et suppression de tous les problèmes de bouchages de carbu.
Les balades qui ont suivie ont été fabuleuses!
Jamais très longues et ni lointaines mais tout de même fabuleuses.
Même si le démarrage au kick a toujours été très problématique, du coup, j'avais pris l'habitude de toujours démarrer en descente. Et ce, malgré toutes les tentatives de réglages du carburateur. Mais bon, quand on se balade dans une région très vallonnée ce n'est pas vraiment un problème.
Et puis un jour, après un aller sans problème jusqu'à la boulangerie pour acheter du pain, impossible de la redémarrer. Bon du coup, mise en descente, et après 2 km de "Booooooooo", j'ai abandonné et appelé un ami pour me ramener. Démontage du carbu, impeccable, l'essence arrive et propre. Du coup, la moto a été immobilisée à nouveau pendant quelques années, n'ayant pas eu le temps de m'en occuper, jusqu'à cette année, où je l'ai confiée à un ami dont c'est le métier.
Bon, il a commencé par changer les durites d'essence et en mettre des neuves, il a installé un filtre - je n'y avais pas pensé!
J'avais changé le robinet d'essence précédemment, moi-même.
Il a changé la bougie, nettoyé le carburateur, et réglé le tout.
Mais, il a tout de même retrouvé des problèmes d'allumage un peu aléatoire, et a donc démonté et réparé le câblage de l'allumage qui posait des problèmes, et qui a probablement été la source de mon problème à la boulangerie.
Toujours est-il que depuis, elle marche bien.
Comprendre : elle ne m'a pas encore planté au milieu de nulle part. Mais pour ça je lui fais confiance, un jour ou l'autre...
Bon objectivement, pour moi, à 70 km/h sur mes petites routes de campagne, dans un bruit assourdissant, c'est le pied.
Mais il parait que la MZ 125 TS est plus une grosse mobylette plutôt qu'une petite moto, ça m'est bien égal.
Je ne l'échangerais pas contre une Goldwing, non non...
Je lisais un texte parlant de la MZ 125 TS qui disait en gros : moto lourde, pas vraiment performante, tenue de route pas géniale, pas vraiment fiable non plus, mais terriblement attachante!
Conclusion, merci tonton!
a+
Nicolas